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La stabilisation de berges se poursuit sur le bassin versant de la rivière de Galion.


Pour mémoire, en juin 2016, profitant d’une convention tripartite entre l’Office De l’Eau (ODE), le Parc Naturel de Martinique (PNM) et l’Office National des Forêts (ONF), CAP Nord Martinique via le Contrat de rivière du Galion mettait en place une formation d’opérateur délégué en réaménagement de berges de rivière. Cette formation était destinée aux agents des quatre communes du bassin versant du Galion. 

Les travaux réalisés ont ainsi permis la consolidation et la progradation du bas de berge. De plus, le gabion en bois n’a pas bougé, le peigne et le tressage ont résisté aux différentes crues (incluant des épisodes cycloniques comme Maria ou les pluies du 16 avril 2018).



Le Contrat de rivière du Galion peut être considéré comme un laboratoire d’expérimentation des techniques végétales de stabilisation de berges de rivières. Ainsi, il pourrait être envisagé de réutiliser ces techniques sur l’ensemble du territoire de CAP Nord et pourquoi pas, à terme, sur toute la Martinique. 

Une nouvelle convention entre les mêmes partenaires a été signée le 21 novembre 2017 pour une durée de cinq années, soit de 2017 à 2022. Dans cette optique, CAP Nord Martinique via le Service Gestion des Milieux Aquatiques (SGMA), a proposé en avril 2018 une autre formation en perfectionnement de réaménagement de berges, toujours pour les agents communaux des quatre communes du bassin versant du Galion. 

 

Les travaux ont consisté à prolonger la protection de la berge qui jouxte les bâtiments techniques de l’Exploitation Agricole du Galion qui est un membre et un partenaire actif du Comité de rivière du Galion.



La formation a de nouveau été animée et encadrée par l’ONF et a vu le retour de la majorité des agents de la précédente session. Les agents formés peuvent donc intervenir sur des berges présentant des cas d’érosion.

Plus en détails, cette nouvelle session a démarré par une matinée de formation théorique sur  plusieurs thématiques comme le fonctionnement hydraulique d’un cours d’eau. 



Cet atelier a connu un vif succès grâce aux nombreuses questions posées par les participants ravis de constater que les travaux réalisés précédemment par leurs soins, ont permis le maintien de la berge. 

Au niveau pratique, ce sont principalement deux techniques qui ont été mises en avant. Le tressage et le gabion bois. 

Le tressage a surtout été utilisé, en milieu et haut de berge afin d’accroitre l’engraissement de cette dernière. Son placement va ainsi permettre de conforter les travaux réalisés en 2016. En effet, une fois mis en place le tressage permet l’accumulation des sédiments au gré des différentes phases de crues de la rivière. Une fois  le niveau de l’eau redescendu, les sédiments se retrouvent coincés par le tressage et permettent à la berge de se reconstituer. 



Le gabion en bois quant à lui, a été utilisé pour protéger le bas de berge fortement soumis à la force motrice du cours d’eau en cas d’inondation. Il s’agit d’un caisson à double parois, fait de tronçons de bois de campêche maintenus ensemble avec des fers torts qui assurent la stabilité de la structure du Gabion. L’élément le plus important dans la conception d’un gabion en bois est très certainement son inclinaison qui doit être de l’ordre de 15°. En effet, le poids du gabion lui permet de s’ancrer dans la berge et de résister aux épisodes de crues.  



En définitive, cette seconde session de formation d’opérateur délégué en réaménagement de berges de rivière (niveau perfectionnement), initiée au travers du Contrat de rivière du Galion, marque l’opportunité de faire connaître et de partager avec les institutions et les partenaires, de nouvelles techniques écologiques pour lutter contre l’érosion. En 2019, cette offre de formation devrait être renouvelée et étendue aux agents des services techniques, aménagement, environnement des autres collectivités territoriales de Martinique.